MotoGP 2025 : Grand-Prix de Malaisie pour Alex Marquez

La saison 2025 aura vu au firmament les frères Marquez dominer le championnat et Alex a fini par se faire un prénom en devenant à Sepang vice-champion du monde après avoir également signé un nouveau succès en MotoGp.

Le pilote Gresini a dominé le Grand-Prix qui a été retardé en raison d'un incident lors de la course Moto3 impliquant gravement 2 pilotes.

La 2e place de la course a été obtenue par Pedro Acosta qui donne à KTM un nouveau podium cette saison.

Rendez-vous manqué hier, Joan Mir (Honda) a réussi sa course ce dimanche en plaçant sa Honda à la 3e place non sans avoir été aidé par l'abandon malheureux sur panne mécanique de "Pecco" Bagnaia.

Fort de sa pole position et de sa victoire en sprint samedi, Bagnaia espère prendre de nouveau l'avantage lors du Grand prix en partant en première ligne.

Mais tous les pilotes sont avertis, avec l'utilisation des pneus tendres, il va falloir manager toute la course pour faire les 20 tours prévus au programme.

Si Bagnaia prend un bon départ, Alex Marquez à ses côtés également. Le pilote Gresini ne mettra qu'un seul tour à passer à l'offensive et il va mener brillamment 19 tours de plus jusqu'au drapeau à damier.

Alex peut crier son prénom, chez les Marquez il a fait aussi sa place. En l'absence de son frère, blessé, il est en position de gagner tout autant et ce malgré le fait de rouler dans un team satellite. A ce titre, Gresini peut toutefois se réjouir des résultats de l'équipe avec le titre chez les indépendants, le statut de meilleur rookie 2025 pour Aldeguer et maintenant ce titre de vice-champion chez les pilotes.

Un team familial et très compétitif.

Alex Marquez, vainqueur : "Aujourd'hui, j'ai modifié mon approche en début de course, car hier j'avais fait une erreur. J'ai attaqué et j'ai fait ce que je voulais. Nous avons fait une belle course et atteint notre objectif : devenir la meilleure équipe indépendante en montant sur la plus haute marche du podium ; maintenant, nous allons savourer ces deux dernières courses."

Bagnaia n'était pas vraiment en mode de s'imposer comme hier lors du sprint mais il y avait tout de même pour lui la possibilité de faire un écart plus grand encore avec l'Aprilia de Bezzecchi pour la 3e place du championnat.

Après avoir lâché la place de leader en début de course, Bagnaia s'est maintenu à la seconde place jusqu'au 13e tour avant de céder à la KTM d'Acosta plus rapide au fil des tours.

Mais Bagnaia n'a pas pu défendre ses chances de podium, son pneu arrière l'a trahi à 3 tours de la fin. Zéro point qui pèse lourd. Bezzecchi et son Aprilia n'ont toutefois pu reprendre que 5 points d'avance avec une modeste 11e place.

Francesco Bagnaia (#63 Ducati Lenovo Team) – Abandon
« Tout d'abord, mes pensées vont à Rueda et Dettwiler pour ce qui leur est arrivé en Moto3, et je croise les doigts pour eux. Quand ce genre de choses arrive, tout le reste devient moins important.

Aujourd'hui, nous avons été malchanceux, car nous avons crevé un pneu arrière. C'est arrivé au douzième tour et, petit à petit, la pression a continué à baisser. Je pensais avoir mal géré l'usure des pneus, mais après analyse des données, le problème était clairement là.»

Pedro Acosta a fait encore une course solide avec sa KTM. Avec son style particulier et ses trajectoires légèrement différentes, il emmène sa machine à nouveau sur le podium et une nouvelle fois l'espagnol est la référence sa la marque.

Pedro Acosta 2e : « La course a été difficile, mais on m'a redonné le contrôle et on m'a laissé gérer. C'était difficile de rouler en troisième position, mais quand le rythme a baissé un peu, j'ai pu prendre l'avantage. Je voulais être devant dès le départ. J'attendais mon heure et je n'ai pas fait d'erreur. Ça a marché et je suis content ! Avec l'équipe, on fait du bon travail et il faut juste continuer. »

Répétant son départ de la course Sprint de samedi, Joan Mir s'est immédiatement placé dans la course en s'accrochant à Fabio Quartararo et a passé plusieurs tours à essayer de dépasser le pilote français.

En deuxième partie de course, son rythme supérieur lui a permis de le dépasser et de s'échapper confortablement à la quatrième place. Se rapprochant rapidement d'un Francesco Bagnaia en perte de vitesse, Mir avait le rythme nécessaire pour rattraper et dépasser le pilote Ducati, égalant ainsi le rythme du trio du podium, mais un problème technique allait propulser Mir sur le podium.

Joan Mir 3e : " C'était une superbe course, mais l'une des plus difficiles de ma vie : la température, la gestion des pneus, le contrôle de la moto… il fallait être parfait partout et nous y sommes parvenus. Je suis ravi de terminer ces courses ainsi, de montrer ce dont nous étions vraiment capables après hier.

Nous avons donné le maximum de notre package, et cela témoigne de l'excellent travail que nous avons accompli en équipe. Quand on est confiant, on peut y arriver. J'ai compris aujourd'hui que nous pouvions faire quelque chose, et j'ai foncé, à la limite entre la vitesse et la chute.

J'ai été très prudent au virage 9 aujourd'hui ! Les progrès réalisés par Honda en 12 mois sont fantastiques. Je savais ce que ce projet permettait et c'est pourquoi j'ai signé pour deux ans supplémentaires. Merci à mon équipe et à tous les ingénieurs Honda."

Quartararo s'est élancé de la 4e place et a habilement défendu sa position face à Fermín Aldeguer dès le premier tour. Alors qu'un écart se creusait avec le top 3, le Français s'est concentré uniquement sur la lutte contre ses poursuivants.

Au 6e tour, Joan Mir a attaqué, mais est sorti large. El Diablo l'a anticipé et a réduit l'écart à l'intérieur, récupérant la quatrième place. Une deuxième tentative a eu lieu au 10e tour.

Cette fois, El Diablo a eu un léger contretemps et a dû céder la quatrième place. Franco Morbidelli a dépassé Quartararo au 11e tour. La voiture numéro 20 n'a pas pu réagir, son pneu arrière ayant commencé à se dégonfler.

Mais Quartararo n'a pas tardé à revenir cinquième lorsque Francesco Bagnaia, victime d'un problème, a abandonné à trois tours de l'arrivée. Avec un écart conséquent sur les quatrième et sixième lors des deux derniers tours, le pilote Yamaha a franchi la ligne d'arrivée en cinquième position, à 11,556 secondes du premier.

Fabio Quartararo 5e : "C'était une très bonne course. À chaque départ avant la Moto2, je peux être agressif dans les premiers tours, et aujourd'hui j'ai pu attaquer. Mais, comme tout le monde, j'ai dû ménager mes pneus et essayer de ne pas dépasser la limite. C'est délicat avec les tendres, mais je pense que nous avons fait du bon travail.

J'ai essayé de maintenir le rythme. Avec Joan, j'étais défensif. J'ai essayé de tout boucler et d'être le plus rapide possible. À un moment, Franky m'a doublé assez agressivement dans le dernier virage – c'est la course, donc c'est normal – mais ensuite, j'ai dû ralentir. Finir 5e-7e était l'objectif du jour, donc je suis plutôt content."

Samedi, Zarco n'était pas le meilleur pilote Honda mais il a profité des déboires des pilotes usines pour finir par être le premier de la marque et prendre quelques points dans l'affrontement amical avec Mir et surtout Marini.

Mais pour ce grand-prix, l'histoire est beaucoup moins réjouissante pour le français qui a subi. Au départ, Luca Marini a réalisé un nouveau départ fantastique mais une petite erreur l'a repoussé dans le groupe de chasse et il s'est retrouvé pris dans une lutte acharnée avec Johann Zarco, qui a duré presque toute la course.

​Prenant finalement le dessus, Marini a facilement pu s'échapper ensuite. Zarco a eu du mal à se maintenir dans le top 10 et échoue finalement à la 12e place à l'arrivée.

Seulement six points séparent désormais Zarco et Marini au championnat.